Jeûne thérapeutique et mécanismes d’action
Le jeûne thérapeutique hydrique consiste à s’abstenir de tout aliment (solide ou
liquide) à l’exception de l’eau pendant une période plus ou moins longue afin
d’améliorer sa santé, que ce soit pour prévenir ou pour diminuer les symptômes
de maladies.
Mais quels sont les mécanismes qui vont permettre d’améliorer sa santé par le
jeûne ? Et comment l’abstinence alimentaire permet d’améliorer les douleurs d’origine
mécanique ?
Il y a 3 grands mécanismes d’action :
D’abord le dispatching de l’énergie vitale au profit des organes d’élimination du
corps : les émonctoires (foie, poumons, peau, intestins, reins). L’énergie
habituellement dévolue à la digestion va être redirigée en grande partie vers ces
organes filtres. Le corps sera donc en capacité de détoxiner.
Ensuite le repos physiologique des organes. Le rythme cardiaque va s’abaisser
peu à peu pendant le jeûne, et les battements cardiaques économisés vont
permettre à un cœur malade de se régénérer. L’arrêt des sécrétions gastriques va
permettre à un estomac fragile de se réparer. La stérilisation du tube digestif
permettra aux personnes sujettes aux ballonnements de traiter efficacement la
flore pathogène.
Enfin, l’un des phénomènes les plus extraordinaires : l’autolyse contrôlée.
L’organisme, privé de nourriture extérieure, va consommer comme carburant les
corps cétoniques issus des graisses en réserve, mais également ses propres
tissus, et pas n’importe lesquels : uniquement les tissus vieillis, sclérosés, les
kystes, etc…
Le nettoyage des fluides que sont le sang et la lymphe, l’autolyse contrôlée, la
régulation de la flore intestinale, la détoxination des organes en profondeur
permettra l’amélioration de tous les paramètres organiques. Cette régulation
permettra aux muscles contracturés, aux fascias congestionnés de retrouver leur
état de relâchement physiologique et donc d’améliorer fortement ou même guérir
la plupart des pathologies musculosquelettiques.
Comment s’est passé ma descente alimentaire ?
Avant de se lancer dans un jeûne hydrique de 7 jours, plusieurs étapes sont à
respecter : Premièrement, il faut commencer à détoxiner son organisme
idéalement quelques semaines avant le début du jeûne. Étant en période de
vacances et ne souhaitant pas trop me priver de la joie de manger des bons petits
plats, j’ai choisi de supprimer le repas du soir. Pourquoi le soir me direz-vous ?
Tout simplement car cela permettait à mon organisme de jeûner pendant 20h00 et
de m’alimenter sur une période de 4h00. Si j’avais sauté le petit déjeuner, je
n’aurais jeûné que 16h. J’ai continué à faire du sport et de grandes promenades
sur la plage. Cela permettait de brûler 100% des sucres en stock dans mon
organisme et notamment dans le foie sous forme de glycogène. La détox du foie
était donc déjà active 1 mois avant le début du jeûne. La dernière semaine je suis
passé à 1 repas par jour le midi et j’ai supprimé tous les excitants (café, alcool
etc..).
Le jeûne et la crise curative.
En théorie, le jeûne hydrique se décompose en plusieurs phases. Il y a tout
d’abord la descente alimentaire qui prépare le jeûne à venir en détoxinant
doucement l’organisme. Puis le 1er jour de jeûne l’organisme se nourrit des
sucres sous forme de glucose dans le sang et dans le foie.
À partir du 3ème jour de jeûne, c’est la lyse des graisses qui domine, préservant
ainsi les muscles. Le foie transforme les graisses en corps cétoniques, qui
deviennent le carburant principal en substitut du glucose.
Puis notre organisme se nourrit des protéines : le corps autolyse les muscles non
indispensables à la vie. L’autolyse musculaire est donc très ponctuelle : le cœur
étant un muscle indispensable, il ne sera pas autolysé, de même que les glandes
endocrines et le cerveau.
C’est durant les trois premiers jours de jeûne que s’observe la crise curative. Pour
ma part cela a commencé par des douleurs importantes au niveau lombaire. Il
s’agissait en fait de la détoxination des muscles psoas. Ces deux muscles
puissants passent tout contre les intestins et se chargent donc des toxines
relâchées par les intestins. La détoxification de ces muscles est assez
douloureuse mais fort heureusement elle n’a duré que 36h. Parallèlement, j’ai eu
des remontées acides qui m’ont presque empêché de boire pendant 24h, me
mettant dans la situation d’un jeûne sec.
Puis la délivrance est venue avec un vomissement de bille en quantité
impressionnante. C’était la détoxination et la détoxification du foie et de la vésicule
biliaire.
A partir du 4ème jour de jeûne, je me suis retrouvé en mode automatique : plus de
douleurs, plus de sensations de faim. J’ai retrouvé une sérénité et j’ai pu apprécier
pleinement les plaisirs du jeûne pour le reste de la cure.
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