1. La Sciatalgie : Comprendre la Hernie Discale

Qu’est-ce qu’une Hernie Discale ?

Situé entre deux vertèbres, le disque intervertébral joue un triple rôle : ligament, pivot et amortisseur. Il se compose d’un noyau gélatineux entouré d’un anneau fibreux. Ce noyau peut migrer en arrière et potentiellement comprimer une racine nerveuse du nerf sciatique au niveau des deux dernières vertèbres lombaires ou entre L5 et le sacrum. Cela entraîne soit une sciatique latérale, soit une sciatique affectant la partie postérieure du membre inférieur.

La Hernie Discale et la Sciatalgie : Une Relation Complexe

  • Depuis les années 1990, il est reconnu que 50 à 60% des personnes en bonne santé ont une hernie discale visible à l’IRM sans pour autant souffrir de sciatique.
  • Plus d’un tiers de ces individus présentent même une hernie à plusieurs niveaux.
  • Il est également avéré qu’une sciatique peut guérir alors que l’hernie persiste et qu’une opération pour retirer l’hernie ne garantit pas la guérison.

La Contracture Musculaire : Une Cause Possible

Il semble donc plus plausible que la contracture musculaire soit à l’origine de la sciatique plutôt que l’hernie discale. Et même si celle-ci était coupable, ne devrions-nous pas nous interroger sur sa cause ? D’autant plus que la plupart des hernies discales régressent et disparaissent d’elles-mêmes.

L’Opération : Une Solution Efficace ?

Alors faut-il opter pour l’opération ? Les études montrent des résultats similaires entre les patients opérés et ceux qui ne le sont pas après un an, trois ans et même dix ans. À court terme, environ 20% des opérations sont considérées comme échouées malgré l’exérèse de la hernie – phénomène connu sous le nom anglophone « Failed Back Surgery Syndrome ». Un sujet qui mérite amplement d’être approfondi.

2. Lombalgie : Un Mal Omniprésent

La Lombalgie : Une Affection Universelle

La lombalgie, communément appelée « mal de dos », est une affection universelle. Elle affecte 5 à 10% de la population, tandis que 80% des individus en souffrent à un moment donné. Pourtant, son impact est souvent sous-estimé : 10% des personnes souffrant de lombalgie sont toujours en arrêt de travail après six mois.

Coût et Impact de la Lombalgie

  • En termes financiers, le coût direct dépasse largement le milliard d’euros. La lombalgie entraîne environ quatre millions de jours de travail perdus chaque année.
  • Les lombalgies se manifestent aussi dans le cadre d’autres pathologies. On les retrouve souvent associées à l’Arthrose, la Spondylarthrite Ankylosante, la Fibromyalgie ou encore les TMS.

La Nature de la Douleur Lombaire

Les contractures sont souvent présentes et expliquent parfaitement la douleur. La nature de la douleur varie en fonction des muscles concernés. Il serait donc erroné d’attribuer les douleurs lombaires à un seul muscle comme certaines publications récentes ont tendance à le faire.

3. Efficacité de la Myothérapie

L’analyse démontre que les contractures post-traumatiques au niveau du cou ou des chevilles, compensées par les muscles lombaires, peuvent déclencher des douleurs lombaires, voire une sciatique. La Brachy-Myothérapie, spécifiquement conçue pour traiter ces contractures, confirme cette observation.

Résultats de l’Étude sur la Myothérapie

Une étude menée par 24 médecins sur 297 patients souffrant de lombosciatiques a révélé des résultats convaincants. En moyenne, chaque patient a bénéficié de 3,5 séances. Sur le total, 234 patients ont été guéris (79%), tandis que 56 ont connu une amélioration significative (19%). Seuls sept patients sur presque trois cents n’ont constaté aucun effet (2%).

4. Cruralgies

Sur ce sujet également, peu à dire si ce n’est qu’en général, ce diagnostic suppose une irritation du nerf crural alors qu’il s’agit principalement de contractures du muscle Vaste Intermédiaire du Quadriceps. La cruralgie est supposée guérir spontanément mais ce n’est pas toujours le cas pour plusieurs contractures erronément étiquetées comme telles. En Brachy-Myothérapie, le principe thérapeutique reste identique : identifier la contracture primaire compensée par ces muscles au niveau du cou ou des chevilles et traiter celle-ci avec éventuellement un traitement local.