Scolioses

La scoliose idiopathique de l’enfant et de l’adolescent est dite idiopathique. C’est à dire dont on ne connait pas la cause. Par conséquent on en est toujours réduit à préconiser un traitement qui ne peut être que symptomatique. N’agissant que sur la conséquence est non sur la cause le traitement ne peut pas être très efficace pour redresser la scoliose, ni même pour arrêter son évolution.

Les traitements classiques

Le corset: Le but du corset n’est pas de diminuer la scoliose mais simplement d’éviter une aggravation de plus de 5 ou 10°. En pratique le résultat du port du corset ne différent pas de l’évolution naturelle que s’il est porté 23h/24 (ce qui est rarement fait). On estime que 30% des patients abandonnent le corset ou le portent mal. Au total plus de 60% des patients sous corset s’aggravent, ce qui ne présenterait pas de différence significative avec l’évolution spontanée sans traitement: 1 patient sur 3 aurait tôt ou tard une indication chirurgicale, malgré le traitement orthopédique.

La kinésithérapie: La kinésithérapie classique peine à ralentir notablement l’évolution d’une scoliose évolutive. La multitude de techniques proposées montre qu’il n’y a pas non plus consensus sur la méthode employée.

La chirurgie: La chirurgie n’est envisageable qu’au dessus de 40 à 50°. Le rapport avantages/inconvénients pour le moins limite de cette approche la rend discutable. Plus de 75 % des malades opérés par tige de Harington présenteraient pas la suite des lombalgies et plus de 60% des douleurs du dos.

Nous voudrions montrer ici qu’il peut y avoir une façon non traumatisante et efficace d’aborder cette pathologie. Approche s’appuyant sur une hypothèse étiologique concordant avec toutes les données actuelles publiées sur les scolioses idiopathiques et qui permet non seulement de stopper l’évolution de la scoliose mais aussi de la redresser dans la plupart des cas.

Étude sur 67 cas

Méthode: 20 médecins généralistes, 3 médecins spécialistes en rééducation, 1 pédiatre et 13 kinésithérapeutes, ont traités par myothérapie seule 67 enfants et adolescents avant la fin de leur croissance, ayant un angle de Cobb entre 11° et 62°.

En traitant les contractures post-traumatiques primaires qui sont en pratique toujours situées au cou ou aux chevilles les hypertonies de compensation et leurs conséquences (douleurs, déformations) disparaissent, puisque sans objet.

La scoliose nous a semblé être un exemple typique de ce processus. c’est pour ceci que dans la présente étude seuls les muscles du cou et/ou des chevilles ont été traités. Aucun traitement lombaire ni dorsal n’a été fait.

Résultats:

Dans le premier groupe de 5 scolioses, initialement de 30° à 62° (moyenne de 44.5°) au pronostic donc traditionnellement le plus mauvais(aggravation attendu dans tout les cas) le redressement moyen fût de 17°. Aucune aggravation, ni même de statut quo ne furent constatés

Dans le second groupe 19 scolioses initialement de 20 à 29°, au pronostique donc traditionnellement défavorable. Le redressement moyen fût de 9°. Aucune aggravation ne fût constatée, 1 cas est simplement resté stable.

Dans le 3ème groupe 43 scolioses de 11° à 19°, 40 cas ce sont redressés en moyenne de 7°. Une seule aggravation sur 43 fût constatée (de 6° seulement en 1 an. Ce qui pour un corset aurait été considéré comme un bon résultat) et 2 cas sont simplement restés stables.

Hypothèse étiologique

Puisque nous avons pu redresser plus de 95% des scolioses idiopathiques, dont certaines très évoluées, sans traitement local aucun, c’est que la cause n’est pas située à l’endroit de la déformation.

Conclusions

C’est en premier lieu une question de bon sens: comment pourrait on tordre une colonne sans y appliquer une certaine force? Et qu’est ce qui pourrait appliquer cette force et la maintenir, hormis des muscles , contractés en permanence unilatéralement? Il n’y a donc que le fonctionnement déséquilibré du système musculaire qui puisse provoquer une scoliose: Quoi d’autre pourrait bien en être la cause?. Des contractures des muscles spinaux, retrouvés cliniquement et confirmé par mesures électro-myographique , expliquent parfaitement la scoliose idiopathique. Mais une observation ^plus poussée montre qu’elles ne sont que la compensation dorsale de tensions musculaires anormales situées au cou.